Chapitre II- Cultiver- Des semailles à la récolte

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Cultiver

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Publié le :

1 octobre 2016

INTRODUCTION : L’AGRICULTURE FAMILIALE PAYSANNE NOURRIT LA PLANÈTE
L’agriculture familiale fournit la plus grande part de la nourriture dans le monde : entre 60% 1 et 80% 2 selon les
estimations. En 2014, la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture) dénombrait 500
millions d’unités de production familiales sur la planète, dont près des trois quarts étaient constituées de domaines
de moins d’un hectare !
La capacité de production et de maintien des équilibres écologiques de la petite paysannerie est désormais officiellement
reconnue. Et pourtant, cruel paradoxe, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et leurs familles sont aussi
les populations les plus touchées par la faim.
Les politiques de libre-échange, la dévalorisation des cultures vivrières et l’accaparement des terres minent la souveraineté
alimentaire des populations rurales. Les paysan-ne-s n’ont pas de sécurité sociale en cas de mauvaise récolte,
de maladie ou de vieillesse et souffrent d’un manque de reconnaissance de leur rôle dans la société. En Afrique, être
paysan est souvent considéré comme une condition par défaut plutôt que comme une véritable profession. Les fermes
familiales n’ont pas de statut juridique, ce qui complique leur accès à des financements et la défense de leurs intérêts.
Il s’agira dans ce chapitre, après une clarification des différences fondamentales entre agriculture familiale
paysanne et agrobusiness, de mettre en évidence les principaux ressorts de souveraineté alimentaire dans la
production agropastorale, en particulier l’agroécologie, les semences paysannes et la valorisation de l’élevage.