Chapitre IV-Se mobiliser- Des villages aux instances internationales

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Se mobiliser

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Publié le :

24 septembre 2016

INTRODUCTION : QUI PARLE POUR LES PAYSAN-NE-S ?
On observe, dans de nombreux pays africains, une multitude d’organisations qui se réclament de la défense des
paysan-ne-s. Entre les grands syndicats historiques, les organisations paysannes locales, les faîtières nationales
ou sous-régionales, les interprofessions structurées par filières et les ONG d’appui, il est parfois difficile de s’y
retrouver dans un enchevêtrement d’acteurs qui témoigne d’une grande vitalité mais aussi d’importantes disparités
de moyens, de stratégies et même d’objectifs. Les grosses organisations très structurées peuvent jouir d’une large
audience au niveau national ; mais leurs leaders sont parfois coupés des réalités du terrain, quand ils n’utilisent
par leur fonction comme tremplin politique. Il existe en outre de fortes rivalités entre organisations pour décrocher
les financements des bailleurs de fonds.
D’une manière générale, le maintien de liens étroits et permanents entre les instances dirigeantes des organisations
paysannes et leur base est un défi majeur. Ce chapitre tentera d’identifier quelques facteurs de succès des
luttes paysannes : la construction d’alliances avec des mouvements sociaux urbains, l’intégration des campagnes
de plaidoyer dans un agenda d’actions sur le terrain et un engagement financier durable des bailleurs en faveur
des espaces de mobilisation nationaux et sous-régionaux.