Archives

Via Campesina — Afrique de l’ouest et du centre

Ndiakhate Fall,

Les droits paysans s’invitent à l’ONU

Contexte
La Commission internationale d’Uniterre (CIU) promeut depuis plusieurs années l’information et la collaboration au sein du mouvement paysan. Elle soutient aussi sur les plans logistique et thématique les délégations de collègues paysan-ne-s du Sud lors de leurs séjours à Genève.
Par le biais de son affiliation directe au syndicat Uniterre, la CIU est membre du mouvement paysan international La Via Campesina, né en 1993, et qui regroupe 164 organisations dans 73 pays et représente environ 200 millions de paysan-ne-s.

Vers une agriculture familiale d’un nouveau genre

Les femmes sont aujourd’hui les plus touchées par les crises alimentaire, climatique et économique. Elles ont d’énormes difficultés pour accéder aux ressources naturelles et sont touchées par la perte de biodiversité, car en période de soudure, elles pouvaient compter auparavant sur les produits issus de la collecte d’espèces sauvages.

La lutte pour les droits paysans à la terre prend racine

Partout dans le monde, la pression s’accroît sur les terres agricoles. Des entreprises, des États et des notables locaux acquièrent des terrains pouvant aller de quelques centaines à un million d’hectares. En 2012, l’ONG GRAIN a dénombré 228 projets d’accaparement de terres à grande échelle totalisant 35 millions d’hectares rien qu’en Afrique. Les nouveaux « maîtres de la terre » paient des redevances dérisoires ou reçoivent gratuitement la terre en échange d’investissements (irrigation, aménagement des parcelles, etc) et de promesses de contreparties sociales (construction d’écoles, de centres de santé, etc.) qui restent souvent lettre morte.