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Au Sénégal, les oignons locaux ont la priorité

Contexte L’UPHORBAK (Union des Producteurs Horticoles du Département de Bakel, Sénégal) a été créée en 1998 pour renforcer l’organisation de la filière maraîchère. Elle regroupe plus de 300 unités de production avec 6 000 membres. L’association suisse Jardins de Cocagne a appuyé l’UPHORBAK de 2008 à 2010 pour le conseil technique et la formation, les achats groupés […]

Un plan pour la bonne alimentation des enfants

Pour un pays sahélien comme le Burkina Faso, exposé aux aléas climatiques et confronté à une forte pression démographique, la question de l’alimentation reste une préoccupation de premier plan. En effet, dans un contexte où l’agriculture occupe plus de 80% de la population, la malnutrition des enfants et notamment des plus petits représente encore une problématique majeure : un enfant sur quatre souffre d’insuffisance pondérale et la mortalité infantile est particulièrement élevée avec 100 décès d’enfants de moins de 5 ans sur 1000 nés vivants.

Une ferme-école qui sème l’agroécologie à tout vent

L’association Terres Jaunes a été créée en 2009 à Ségou, au Mali, dans le but de « contribuer au développement social, économique et culturel du Mali en soutenant des projets de développement locaux au moyen du tourisme solidaire, d’activités d’accompagnement agricole durable, d’artisanat, de culture, etc. »
En janvier 2012, Terres Jaunes a ouvert, en collaboration avec l’ONG suisse Tourism for Help, une filière de formation appliquée en hôtellerie, restauration et tourisme destinée à des jeunes défavorisés. Le Centre Doni Blon, à Ségou, fonctionne ainsi à la fois comme école et comme hôtel-restaurant visant à développer le tourisme solidaire. A l’issue de leur formation, qui dure dix mois, les jeunes sont accompagnés dans la recherche d’un emploi ou la création d’une petite entreprise.

Des fermes-écoles favorisent l’installation des jeunes

En Afrique de l’Ouest, les formations professionnelles sont peu valorisées. Beaucoup de jeunes suivent des études générales et arrivent sans qualification sur un marché de l’emploi déjà fortement congestionné. Les élèves qui auraient besoin d’un suivi rapproché n’arrivent pas à poursuivre une scolarité normale et se retrouvent sans solution d’insertion.
Le secteur primaire attire peu les jeunes, car l’agriculture vivrière traditionnelle permet à peine de survivre. En conséquence, nombre d’entre eux aspirent à quitter leur région d’origine pour rechercher du travail en ville ou à l’étranger. Cet exode rural vide les campagnes.

L’agroécologie, révolution dans les mains et la tête

A la base, l’agroécologie désignait l’application des principes de l’écologie à la gestion des agrosystèmes. Dès les années 1970, d’abord en Amérique latine, elle a émergé comme mouvement social alternatif au mode de production et de consommation industriel.
L’agroécologie cherche à améliorer la production et à favoriser la diversité (du patrimoine génétique, des espèces, des activités agropastorales) en activant les effets bénéfiques des interactions entre les formes de vie minérale, végétale, animale et humaine.

Des jeunes préfèrent le maraîchage à l’émigration

La zone où l’Association des planteurs et maraîchers de Maréna (APM) intervient est située à l’Ouest du Mali, dans la région de Kayes. La rivière Kolimbine, cours d’eau temporaire, apportait chaque saison aux villages riverains des eaux riches en alluvions. Les cultures de décrue faisaient de cette province le grenier de la région. Avec les sécheresses cumulées de ces dernières décennies, la Kolimbine a cessé de déborder et a eu tendance à tarir plus tôt.

Quand les poulets congelés auront des dents…

Dès la fin des années 1990, le marché camerounais a été inondé de découpes de poulet congelé en provenance d’Europe. Ces importations ont fait chuter la production nationale de moitié entre 1997 et 2003 et suscité des inquiétudes pour la santé des consommateurs.
L’arrivée massive du poulet congelé était due à plusieurs facteurs : l’écart entre l’offre et la demande nationale, les accords de libre-échange et la psychose autour de la grippe aviaire. Comme les éleveurs européens réalisent leurs marges sur les parties « nobles » de l’animal, les « déchets » pouvaient être vendus à vil prix : sur le marché camerounais, le prix des découpes était inférieur de moitié à celui du poulet local.

Grâce aux terrasses, l’agriculture prend de la hauteur

Dans le Nord-Est du Rwanda, le diocèse de Byumba compte 18 paroisses, où 20 % de la population est en situation de vulnérabilité.
Se présentant en « catalyseur de développement », la Caritas diocésaine de Byumba, appuyée par Caritas Genève/SeCoDév a lancé un projet pilote pour le renforcement de la souveraineté alimentaire des populations entre 2008 et 2011 (reconduit jusqu’en 2019). Implanté dans six paroisses, il est devenu emblématique par la construction et la stabilisation de terrasses radicales, technique d’origine sud-américaine encore peu répandue au Rwanda.

Riz local ou riz global

Le changement climatique, l’épuisement des sols et le déclin des cultures de rente classiques (café, cacao, etc.) ont remis la question des semences vivrières sur le devant de la scène. En Afrique, des Etats, des agences de coopération, des organisations paysannes (OP) et des ONG s’activent pour améliorer l’accès aux semences. Mais leurs approches peuvent être très différentes, voire opposées. Alors que les semences paysannes s’inscrivent dans une logique de biodiversité et d’adaptation à un terroir, l’agriculture intensive se focalise sur une ou deux variétés globalisées.

Cultiver Paysan africain

L’entretien : Alihou Ndiaye, militant de l’agroécologie Alihou Ndiaye fait partie des pionniers militants de l’agroécologie au Sénégal. Il est coordinateur de l’Association sénégalaise des producteurs de semences paysannes (ASPSP), qui regroupe une trentaine d’organisations membres réparties sur l’ensemble du territoire sénégalais. Créée en 2003, ASPSP est l’organisateur principal de la Foire ouest-africaine de semences paysannes, […]