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Sénégal Au Sénégal, les oignons locaux ont la priorité

Contexte L’UPHORBAK (Union des Producteurs Horticoles du Département de Bakel, Sénégal) a été créée en 1998 pour renforcer l’organisation de la filière maraîchère. Elle regroupe plus de 300 unités de production avec 6 000 membres. L’association suisse Jardins de Cocagne a appuyé l’UPHORBAK de 2008 à 2010 pour le conseil technique et la formation, les achats groupés […]

Des fermes-écoles favorisent l’installation des jeunes

En Afrique de l’Ouest, les formations professionnelles sont peu valorisées. Beaucoup de jeunes suivent des études générales et arrivent sans qualification sur un marché de l’emploi déjà fortement congestionné. Les élèves qui auraient besoin d’un suivi rapproché n’arrivent pas à poursuivre une scolarité normale et se retrouvent sans solution d’insertion.
Le secteur primaire attire peu les jeunes, car l’agriculture vivrière traditionnelle permet à peine de survivre. En conséquence, nombre d’entre eux aspirent à quitter leur région d’origine pour rechercher du travail en ville ou à l’étranger. Cet exode rural vide les campagnes.

L’agroécologie, révolution dans les mains et la tête

A la base, l’agroécologie désignait l’application des principes de l’écologie à la gestion des agrosystèmes. Dès les années 1970, d’abord en Amérique latine, elle a émergé comme mouvement social alternatif au mode de production et de consommation industriel.
L’agroécologie cherche à améliorer la production et à favoriser la diversité (du patrimoine génétique, des espèces, des activités agropastorales) en activant les effets bénéfiques des interactions entre les formes de vie minérale, végétale, animale et humaine.

Riz local ou riz global

Le changement climatique, l’épuisement des sols et le déclin des cultures de rente classiques (café, cacao, etc.) ont remis la question des semences vivrières sur le devant de la scène. En Afrique, des Etats, des agences de coopération, des organisations paysannes (OP) et des ONG s’activent pour améliorer l’accès aux semences. Mais leurs approches peuvent être très différentes, voire opposées. Alors que les semences paysannes s’inscrivent dans une logique de biodiversité et d’adaptation à un terroir, l’agriculture intensive se focalise sur une ou deux variétés globalisées.

Vers une agriculture familiale d’un nouveau genre

Les femmes sont aujourd’hui les plus touchées par les crises alimentaire, climatique et économique. Elles ont d’énormes difficultés pour accéder aux ressources naturelles et sont touchées par la perte de biodiversité, car en période de soudure, elles pouvaient compter auparavant sur les produits issus de la collecte d’espèces sauvages.

Quand les consensus locaux font la loi

La « sécurisation » des droits fonciers est un thème récurrent. Les systèmes coutumiers ne recourent pas à des actes écrits et sont rarement reconnus par la loi. Les droits qui en découlent ne pèsent souvent pas lourd face aux visées de notables ou d’investisseurs. En l’absence de consensus forts, des conflits peuvent éclater (entre éleveurs et agriculteurs, populations et élus locaux, indigènes et nouveaux venus ou membres d’une même famille). Certaines catégories sociales restent en outre discriminées : femmes, migrants, peuples autochtones, etc.