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Les droits paysans s’invitent à l’ONU

Contexte
La Commission internationale d’Uniterre (CIU) promeut depuis plusieurs années l’information et la collaboration au sein du mouvement paysan. Elle soutient aussi sur les plans logistique et thématique les délégations de collègues paysan-ne-s du Sud lors de leurs séjours à Genève.
Par le biais de son affiliation directe au syndicat Uniterre, la CIU est membre du mouvement paysan international La Via Campesina, né en 1993, et qui regroupe 164 organisations dans 73 pays et représente environ 200 millions de paysan-ne-s.

Un large front fait vaciller les importations de riz

Contexte En 2009, le Burundi a connu une grave pénurie alimentaire ainsi qu’un phénomène d’importations incontrôlées de produits agricoles, notamment de riz pakistanais. Il s’en est suivi une mévente de la production nationale de riz et la perte du pouvoir d’achat des paysan-ne-s. En outre, à la même période, les engrais chimiques avaient considérablement renchéri […]

Des caféiculteurs tiennent tête à la Banque mondiale

Contexte Au Burundi, la filière du café assure un revenu direct à près 600’000 ménages d’agriculteurs, soutenant ainsi les moyens de subsistance de quelque 3,6 millions de personnes (plus d’un tiers de la population rurale du pays). Il représente par ailleurs environ 60 à 70% de la valeur des exportations totale du Burundi. La culture […]

Au Sénégal, les oignons locaux ont la priorité

Contexte L’UPHORBAK (Union des Producteurs Horticoles du Département de Bakel, Sénégal) a été créée en 1998 pour renforcer l’organisation de la filière maraîchère. Elle regroupe plus de 300 unités de production avec 6 000 membres. L’association suisse Jardins de Cocagne a appuyé l’UPHORBAK de 2008 à 2010 pour le conseil technique et la formation, les achats groupés […]

La coopérative, passage obligé pour les paysan-ne-s ?

Contexte et définition Depuis le début des années 2000, la forme coopérative connait un réel renouveau, mû par la volonté politique forte d’un certain nombre d’État africains. L’année 2012 a d’ailleurs été promue par l’ONU «Année internationale de la coopérative». Les organisations paysannes doivent cependant relever un grand nombre de défis, car ce modèle suscite […]

Des femmes à la pointe de la transformation

Selon les statistiques de la FAO (2011), les femmes sont à l’origine de 60 à 80% de la production vivrière dans les pays en développement. Pourtant, elles restent marginalisées dans la gestion du domaine familial et des revenus de l’agriculture. En Afrique, les cultures de rente, les plus lucratives, sont généralement aux mains des hommes, tandis que les femmes se concentrent sur les cultures vivrières, destinées en priorité à l’alimentation familiale. Les quelques revenus qu’elles peuvent tirer du maraîchage ou du petit commerce servent à couvrir les dépenses de santé ou les frais de nutrition et de scolarité des enfants et n’y suffisent souvent pas.

Un plan pour la bonne alimentation des enfants

Pour un pays sahélien comme le Burkina Faso, exposé aux aléas climatiques et confronté à une forte pression démographique, la question de l’alimentation reste une préoccupation de premier plan. En effet, dans un contexte où l’agriculture occupe plus de 80% de la population, la malnutrition des enfants et notamment des plus petits représente encore une problématique majeure : un enfant sur quatre souffre d’insuffisance pondérale et la mortalité infantile est particulièrement élevée avec 100 décès d’enfants de moins de 5 ans sur 1000 nés vivants.

Des jeunes préfèrent le maraîchage à l’émigration

La zone où l’Association des planteurs et maraîchers de Maréna (APM) intervient est située à l’Ouest du Mali, dans la région de Kayes. La rivière Kolimbine, cours d’eau temporaire, apportait chaque saison aux villages riverains des eaux riches en alluvions. Les cultures de décrue faisaient de cette province le grenier de la région. Avec les sécheresses cumulées de ces dernières décennies, la Kolimbine a cessé de déborder et a eu tendance à tarir plus tôt.

Grâce aux terrasses, l’agriculture prend de la hauteur

Dans le Nord-Est du Rwanda, le diocèse de Byumba compte 18 paroisses, où 20 % de la population est en situation de vulnérabilité.
Se présentant en « catalyseur de développement », la Caritas diocésaine de Byumba, appuyée par Caritas Genève/SeCoDév a lancé un projet pilote pour le renforcement de la souveraineté alimentaire des populations entre 2008 et 2011 (reconduit jusqu’en 2019). Implanté dans six paroisses, il est devenu emblématique par la construction et la stabilisation de terrasses radicales, technique d’origine sud-américaine encore peu répandue au Rwanda.

Riz local ou riz global

Le changement climatique, l’épuisement des sols et le déclin des cultures de rente classiques (café, cacao, etc.) ont remis la question des semences vivrières sur le devant de la scène. En Afrique, des Etats, des agences de coopération, des organisations paysannes (OP) et des ONG s’activent pour améliorer l’accès aux semences. Mais leurs approches peuvent être très différentes, voire opposées. Alors que les semences paysannes s’inscrivent dans une logique de biodiversité et d’adaptation à un terroir, l’agriculture intensive se focalise sur une ou deux variétés globalisées.

S’organiser

L’entretien : Romuald Pial Mezala, formateur de leaders paysans Romuald Pial Mezala est directeur régional pour l’Afrique centrale de l’Institut Panafricain pour le Développement (IPD). Cette organisation non gouvernementale créée en 1964 mène des actions de formation, d’appui-conseil et de recherche-action auprès des communautés villageoises, des institutions et des États africains. Quels sont les défis prioritaires […]

Les produits locaux vont à la rencontre des citadins

Les familles paysannes fournissent l’essentiel de la nourriture en Afrique. Au Togo, par exemple, l’agriculture est le premier secteur économique. Deux-tiers de la population vivent de cette activité, qui produit en outre 40 % de la richesse nationale. Pourtant, les paysans restent mal lotis: 80% des pauvres au Togo vivent en milieu rural.
Les familles paysannes ne tirent pas suffisamment de revenus de la vente de leurs produits. Elles se retrouvent généralement en position de faiblesse dans la chaîne agroalimentaire (production, stockage, transformation, transport, distribution). Les producteurs peinent à réaliser eux-mêmes la transformation et la distribution, sauf à petite échelle; en outre, la grande distribution et ses intermédiaires n’offrent pas un prix juste aux producteurs.