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Afrique des Grands Lacs Un large front fait vaciller les importations de riz

Contexte En 2009, le Burundi a connu une grave pénurie alimentaire ainsi qu’un phénomène d’importations incontrôlées de produits agricoles, notamment de riz pakistanais. Il s’en est suivi une mévente de la production nationale de riz et la perte du pouvoir d’achat des paysan-ne-s. En outre, à la même période, les engrais chimiques avaient considérablement renchéri […]

Des caféiculteurs tiennent tête à la Banque mondiale

Contexte Au Burundi, la filière du café assure un revenu direct à près 600’000 ménages d’agriculteurs, soutenant ainsi les moyens de subsistance de quelque 3,6 millions de personnes (plus d’un tiers de la population rurale du pays). Il représente par ailleurs environ 60 à 70% de la valeur des exportations totale du Burundi. La culture […]

La coopérative, passage obligé pour les paysan-ne-s ?

Contexte et définition Depuis le début des années 2000, la forme coopérative connait un réel renouveau, mû par la volonté politique forte d’un certain nombre d’État africains. L’année 2012 a d’ailleurs été promue par l’ONU «Année internationale de la coopérative». Les organisations paysannes doivent cependant relever un grand nombre de défis, car ce modèle suscite […]

Des femmes à la pointe de la transformation

Selon les statistiques de la FAO (2011), les femmes sont à l’origine de 60 à 80% de la production vivrière dans les pays en développement. Pourtant, elles restent marginalisées dans la gestion du domaine familial et des revenus de l’agriculture. En Afrique, les cultures de rente, les plus lucratives, sont généralement aux mains des hommes, tandis que les femmes se concentrent sur les cultures vivrières, destinées en priorité à l’alimentation familiale. Les quelques revenus qu’elles peuvent tirer du maraîchage ou du petit commerce servent à couvrir les dépenses de santé ou les frais de nutrition et de scolarité des enfants et n’y suffisent souvent pas.

L’agroécologie, révolution dans les mains et la tête

A la base, l’agroécologie désignait l’application des principes de l’écologie à la gestion des agrosystèmes. Dès les années 1970, d’abord en Amérique latine, elle a émergé comme mouvement social alternatif au mode de production et de consommation industriel.
L’agroécologie cherche à améliorer la production et à favoriser la diversité (du patrimoine génétique, des espèces, des activités agropastorales) en activant les effets bénéfiques des interactions entre les formes de vie minérale, végétale, animale et humaine.

Grâce aux terrasses, l’agriculture prend de la hauteur

Dans le Nord-Est du Rwanda, le diocèse de Byumba compte 18 paroisses, où 20 % de la population est en situation de vulnérabilité.
Se présentant en « catalyseur de développement », la Caritas diocésaine de Byumba, appuyée par Caritas Genève/SeCoDév a lancé un projet pilote pour le renforcement de la souveraineté alimentaire des populations entre 2008 et 2011 (reconduit jusqu’en 2019). Implanté dans six paroisses, il est devenu emblématique par la construction et la stabilisation de terrasses radicales, technique d’origine sud-américaine encore peu répandue au Rwanda.

Riz local ou riz global

Le changement climatique, l’épuisement des sols et le déclin des cultures de rente classiques (café, cacao, etc.) ont remis la question des semences vivrières sur le devant de la scène. En Afrique, des Etats, des agences de coopération, des organisations paysannes (OP) et des ONG s’activent pour améliorer l’accès aux semences. Mais leurs approches peuvent être très différentes, voire opposées. Alors que les semences paysannes s’inscrivent dans une logique de biodiversité et d’adaptation à un terroir, l’agriculture intensive se focalise sur une ou deux variétés globalisées.

La paix sociale passe par la terre

Dans la région des grands lacs, l’habitat dispersé sur collines favorise le morcellement des terres et engendre des difficultés d’encadrement du système foncier. Les tribunaux regorgent de cas litigieux et la justice sociale traditionnelle est mise à contribution pour faire avancer les procès sans toutefois lui accorder un statut particulier. Au Burundi, la gestion foncière s’avère particulièrement complexe en raison de l’articulation de nombreux facteurs, dont le premier par ordre d’importance est probablement la forte pression démographique existante.