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Benkadi Bougou, formation en agroécologie

L’approche de Benkadi Bougou est particulière, Doni Blon centre de formation travaille en concertation avec les communes et les villages aux alentours de Ségou ainsi ce sont 20 jeunes ruraux garçons et filles choisis par les chefs de villages et les familles et validés par le centre de formation qui ont intégré cette formation en […]

Afrique occidentale Un journal qui parle aux paysan-ne-s

Contexte En 1988, des leaders paysans camerounais réunis à l’occasion d’un atelier décident de lancer un journal. Avec La Voix du Paysan, ils veulent donner un écho public aux préoccupations des cultivateurs et des éleveurs, mais aussi leur permettre d’échanger sur leurs pratiques. Le comité de rédaction est d’abord composé de paysan-ne-s, qui passent ensuite […]

Au Sénégal, les oignons locaux ont la priorité

Contexte L’UPHORBAK (Union des Producteurs Horticoles du Département de Bakel, Sénégal) a été créée en 1998 pour renforcer l’organisation de la filière maraîchère. Elle regroupe plus de 300 unités de production avec 6 000 membres. L’association suisse Jardins de Cocagne a appuyé l’UPHORBAK de 2008 à 2010 pour le conseil technique et la formation, les achats groupés […]

Des femmes à la pointe de la transformation

Selon les statistiques de la FAO (2011), les femmes sont à l’origine de 60 à 80% de la production vivrière dans les pays en développement. Pourtant, elles restent marginalisées dans la gestion du domaine familial et des revenus de l’agriculture. En Afrique, les cultures de rente, les plus lucratives, sont généralement aux mains des hommes, tandis que les femmes se concentrent sur les cultures vivrières, destinées en priorité à l’alimentation familiale. Les quelques revenus qu’elles peuvent tirer du maraîchage ou du petit commerce servent à couvrir les dépenses de santé ou les frais de nutrition et de scolarité des enfants et n’y suffisent souvent pas.

Un plan pour la bonne alimentation des enfants

Pour un pays sahélien comme le Burkina Faso, exposé aux aléas climatiques et confronté à une forte pression démographique, la question de l’alimentation reste une préoccupation de premier plan. En effet, dans un contexte où l’agriculture occupe plus de 80% de la population, la malnutrition des enfants et notamment des plus petits représente encore une problématique majeure : un enfant sur quatre souffre d’insuffisance pondérale et la mortalité infantile est particulièrement élevée avec 100 décès d’enfants de moins de 5 ans sur 1000 nés vivants.

Une ferme-école qui sème l’agroécologie à tout vent

L’association Terres Jaunes a été créée en 2009 à Ségou, au Mali, dans le but de « contribuer au développement social, économique et culturel du Mali en soutenant des projets de développement locaux au moyen du tourisme solidaire, d’activités d’accompagnement agricole durable, d’artisanat, de culture, etc. »
En janvier 2012, Terres Jaunes a ouvert, en collaboration avec l’ONG suisse Tourism for Help, une filière de formation appliquée en hôtellerie, restauration et tourisme destinée à des jeunes défavorisés. Le Centre Doni Blon, à Ségou, fonctionne ainsi à la fois comme école et comme hôtel-restaurant visant à développer le tourisme solidaire. A l’issue de leur formation, qui dure dix mois, les jeunes sont accompagnés dans la recherche d’un emploi ou la création d’une petite entreprise.

Des fermes-écoles favorisent l’installation des jeunes

En Afrique de l’Ouest, les formations professionnelles sont peu valorisées. Beaucoup de jeunes suivent des études générales et arrivent sans qualification sur un marché de l’emploi déjà fortement congestionné. Les élèves qui auraient besoin d’un suivi rapproché n’arrivent pas à poursuivre une scolarité normale et se retrouvent sans solution d’insertion.
Le secteur primaire attire peu les jeunes, car l’agriculture vivrière traditionnelle permet à peine de survivre. En conséquence, nombre d’entre eux aspirent à quitter leur région d’origine pour rechercher du travail en ville ou à l’étranger. Cet exode rural vide les campagnes.

L’agroécologie, révolution dans les mains et la tête

A la base, l’agroécologie désignait l’application des principes de l’écologie à la gestion des agrosystèmes. Dès les années 1970, d’abord en Amérique latine, elle a émergé comme mouvement social alternatif au mode de production et de consommation industriel.
L’agroécologie cherche à améliorer la production et à favoriser la diversité (du patrimoine génétique, des espèces, des activités agropastorales) en activant les effets bénéfiques des interactions entre les formes de vie minérale, végétale, animale et humaine.

Des jeunes préfèrent le maraîchage à l’émigration

La zone où l’Association des planteurs et maraîchers de Maréna (APM) intervient est située à l’Ouest du Mali, dans la région de Kayes. La rivière Kolimbine, cours d’eau temporaire, apportait chaque saison aux villages riverains des eaux riches en alluvions. Les cultures de décrue faisaient de cette province le grenier de la région. Avec les sécheresses cumulées de ces dernières décennies, la Kolimbine a cessé de déborder et a eu tendance à tarir plus tôt.

Quand les poulets congelés auront des dents…

Dès la fin des années 1990, le marché camerounais a été inondé de découpes de poulet congelé en provenance d’Europe. Ces importations ont fait chuter la production nationale de moitié entre 1997 et 2003 et suscité des inquiétudes pour la santé des consommateurs.
L’arrivée massive du poulet congelé était due à plusieurs facteurs : l’écart entre l’offre et la demande nationale, les accords de libre-échange et la psychose autour de la grippe aviaire. Comme les éleveurs européens réalisent leurs marges sur les parties « nobles » de l’animal, les « déchets » pouvaient être vendus à vil prix : sur le marché camerounais, le prix des découpes était inférieur de moitié à celui du poulet local.

Riz local ou riz global

Le changement climatique, l’épuisement des sols et le déclin des cultures de rente classiques (café, cacao, etc.) ont remis la question des semences vivrières sur le devant de la scène. En Afrique, des Etats, des agences de coopération, des organisations paysannes (OP) et des ONG s’activent pour améliorer l’accès aux semences. Mais leurs approches peuvent être très différentes, voire opposées. Alors que les semences paysannes s’inscrivent dans une logique de biodiversité et d’adaptation à un terroir, l’agriculture intensive se focalise sur une ou deux variétés globalisées.

Vers une agriculture familiale d’un nouveau genre

Les femmes sont aujourd’hui les plus touchées par les crises alimentaire, climatique et économique. Elles ont d’énormes difficultés pour accéder aux ressources naturelles et sont touchées par la perte de biodiversité, car en période de soudure, elles pouvaient compter auparavant sur les produits issus de la collecte d’espèces sauvages.

Quand les consensus locaux font la loi

La « sécurisation » des droits fonciers est un thème récurrent. Les systèmes coutumiers ne recourent pas à des actes écrits et sont rarement reconnus par la loi. Les droits qui en découlent ne pèsent souvent pas lourd face aux visées de notables ou d’investisseurs. En l’absence de consensus forts, des conflits peuvent éclater (entre éleveurs et agriculteurs, populations et élus locaux, indigènes et nouveaux venus ou membres d’une même famille). Certaines catégories sociales restent en outre discriminées : femmes, migrants, peuples autochtones, etc.

La lutte pour les droits paysans à la terre prend racine

Partout dans le monde, la pression s’accroît sur les terres agricoles. Des entreprises, des États et des notables locaux acquièrent des terrains pouvant aller de quelques centaines à un million d’hectares. En 2012, l’ONG GRAIN a dénombré 228 projets d’accaparement de terres à grande échelle totalisant 35 millions d’hectares rien qu’en Afrique. Les nouveaux « maîtres de la terre » paient des redevances dérisoires ou reçoivent gratuitement la terre en échange d’investissements (irrigation, aménagement des parcelles, etc) et de promesses de contreparties sociales (construction d’écoles, de centres de santé, etc.) qui restent souvent lettre morte.

Les produits locaux vont à la rencontre des citadins

Les familles paysannes fournissent l’essentiel de la nourriture en Afrique. Au Togo, par exemple, l’agriculture est le premier secteur économique. Deux-tiers de la population vivent de cette activité, qui produit en outre 40 % de la richesse nationale. Pourtant, les paysans restent mal lotis: 80% des pauvres au Togo vivent en milieu rural.
Les familles paysannes ne tirent pas suffisamment de revenus de la vente de leurs produits. Elles se retrouvent généralement en position de faiblesse dans la chaîne agroalimentaire (production, stockage, transformation, transport, distribution). Les producteurs peinent à réaliser eux-mêmes la transformation et la distribution, sauf à petite échelle; en outre, la grande distribution et ses intermédiaires n’offrent pas un prix juste aux producteurs.